Chaque début d’année scolaire, j’ai en moyenne 130 prénoms à mémoriser. Une de mes copines (prof de maths également) m’a dit récemment :
– Oh t’exagères ! T’as bien des doublons …
Alors certes j’ai 2/3 Manon et 4/5 Lucas mais il n’empêche qu’il faut quand même que je retienne quel prénom va à quel élève (et ce – donc – 130 fois). Une sorte de mémory géant (5ème A/fenêtre/rang 3 nous avons Djoé !) Evidemment, je leur interdis de changer de place.
Le plus difficile, ce sont les filles. Ouiiii, je vais faire ma remarque sexiste.
WARNING.
Elle ont toutes la même coupe de cheveux : cheveux longs et mèche qui mange la moitié du visage. A moins qu’elles n’aient un prénom original (type Marie-Jeanne) (ouais)(dur), j’ai du mal à différencier Manon de Léa.

Bref rien ne ressemble plus à un adolescente qu’un autre adolescente. C’est normal. Dans les années 80, toutes les filles avaient les cheveux frisés, cela devait être le même problème pour leur prof également.
Une fois que je parviens enfin à distinguer Amélie de Margaux (il y a les sons [m] et [a] dans ces deux prénoms, c’est « embrouillant ») … arrivent les vacances, qui viennent anéantir 8 semaines de brainstorming intensif.
« Loin des yeux, loin du coeur » (enfin plutôt loin de mon cerveau) … en revenant de vacances, Margaux redevient Amélie, Lucas s’appelle désormais Louis et parfois, je suis même en panne sèche complète.
C’est ainsi qu’un lundi matin du mois de mai, après les deux semaines de vacances de Printemps, j’interroge un élève de 5ème :
– Kévin ?
Son voisin répond à sa place.
Moi (agacée) : Et depuis QUAND tu t’appelles Kévin ? Hein ?
L’élève (perplexe) : Ben, depuis toujours Madame …
Ah oui, c’était lui Kévin. Celui que je souhaitais interroger s’appelait Quentin, d’où la confusion (le son [k] est traite lui aussi)
Et puis parfois, les prénoms de certains élèves nous sont trop familiers. Fils Cadet s’appelle Maxence (je ne l’ai jamais caché, d’ailleurs le choix de leurs prénoms est expliqué ICI). Comme nous sommes supers originaux, nous l’appelons souvent « Max ».
J’ai deux Maxence en classe : il m’est déjà arrivé de laisser échapper « Max » en les interpellant (j’étais fatiguée). Eux, ils aiment bien (cela donne un petit côté complice), moi je suis mortifiée. Dans ces moments-là, je me dis que nous avons bien fait de ne jamais utiliser un autre surnom avec Fils Cadet (comme certaines copines, mamans de petits Maxence qui se reconnaîtront 😉 ) parce que j’imagine la honte, si j’avais interrogé le même élève en disant :
– Maxou, nous t’écoutons.
Pauv’ Maxou, humilié sur 10 générations.
Remarque, cela aurait pu être ENCORE pire : et c’est arrivé à l’un de mes collègues. On peut parler de Fail du siècle.
Cette année-là, il avait en classe une élève portant le même prénom que sa femme, un prénom assez peu courant. Un jour, alors que cette élève levait la main afin de lui poser une question, il s’est entendu prononcer :
-Oui, ma chérie ?
L’histoire ne dit pas comment il a pu enchaîner après de telles paroles, mais sa mésaventure a longtemps hanté les conversations dans les couloirs de son collège 😉
J’ai des prénoms qui ne sont pas d’origine française et qui sont très variés !
La maîtresse de Fils Aîné pourrait dire comme toi (mais elle n’en a que 20) 😉
Je suis pareille tu me rassures!! J’ai appelé un de mes élèves Lucas aujourd’hui (nom de mon fils). Cerveau fatigué: Il s’appelle Alex, Alex c’est mon frère..frère/famille…. « Arrête, Lucas! » (je me croyais à la maison). Une de mes grandes a éclaté de rire « Mais c’est ton fils Lucas !!! » Moi qui croyait que ça passerait inaperçu comme lapsus. Eux nous appellent bien maman. Ma prof d’allemand au collège m’a appelé Bénédicte à chaque retour de vacances. Je pense souvent à elle quand ça m’arrive….
Exactement : association d’idées entre les prénoms, complétée par de la fatigue : on s’embrouille.
J’ai l’impression que plus je vieillis, plus je m’emmêle les pinceaux avec les prénoms.Et ça m’arrive n’importe quand. J’ai un élève que je connais depuis 3 ans, qui s’appelle Cédric, et depuis 1 mois, je n’arrête pas de l’appeler David, sans raison. Je me demande bien quel court-circuit a eu subitement lieu dans mon cerveau.
Et on n’a pas fini d’en baver, j’ai regardé les listes de classe de l’Homme au primaire, la génération des : Léna / Louna / Léanna / Linoa / Lana / Enola and co va bientôt nous arriver.
Good luck to us!
Ce qui me rappelle une autre anecdote : cette année j’ai appelé la moitié de l’année un de mes élèves Mickael alors qu’il s’appelle Matthieu. C’était très énervant. Jusqu’au jour, où j’ai rencontré son père … qui s’appelle Mickael. Flippant , non ? ( Vous rentrez dans la quatrième dimension …)
ma mémoire des prénoms est catastrophique.
Celle des visages aussi, donc je compatis amplement !!!!!!!!!
J’adore le « oui chérie »!!! mdr
J’ai une bonne mémoire, mais plus je vieillis moins c’est facile. Pff.
Han, mais tu sais quoi? Ce soir en préparant l’apéro (oui, aucun rapport hein), je me suis demandée jusqu’à quel âge on allait appeler Plumeau « Maxou », tu crois qu’à 25 ans ça passe encore?
Aaaah et je sais pourquoi je pensais à ça : Plumeau/Maxou passe son temps à piquer les vêtements de sa sœur et a un gros faible pour les paillettes, le rose Barbie, les sandales qui brillent. Père fo a suggéré que son surnom manquait de « virilité », m’enfin….
Et j’adore le « Oui, ma chérie! »
Je pensais effectivement à toi, et à une autre amie. 😉
L’atsem de Max l’appelle Maxou aussi. Ouais c’est sur ce n’est pas très viril, mais bon à 2 ans ce n’est pas grave !
non mais « chérie » ah ah ah , je ne m’en remets pas !!! 😀
Moi je travaille avec des « élèves » qui sont très grands (entre Bac +4 et Bac +8, voire plus ) et même s’ils ne sont pas très nombreux, c’est galère de retenir le nom des nouveaux arrivants ! Surtout quand ils sont chinois, indiens, éthiopiens, avec des prénoms longs comme le bras…
sur l’ile, les prénoms sont juste à coucher dehors (c’est comme ça qu’on dit hein?)!! Nan sans rire!! on demande sans arrêt aux gosses « mais c’est quoi ça? un garçon? une fille? »…
bon je dis ça, mais ma 4 ans, dont on a gardé le prénom de naissance, a un prénom à coucher dehors aussi… je ne le dirai pas ici (je pense qu’elle est la seule au monde à s’appeler comme ça!)(sans rire)(ouais c’est la classe)(mais la maitresse nous a pourri car galère pour lui apprendre à écrire). Mais, je te donne un indice (enfin 2): son prénom est assez long… et dedans tu trouve cette suite logique (ou pas): eeffth … 🙂